C’est plus facile de quitter le Canada que d’y entrer. C’est ce que nous nous sommes dit cet hiver en préparant notre départ de Vancouver. En effet, il nous avait fallu plus d’un an pour immigrer au Canada. Pour partir vers de nouveaux horizons en revanche on a mis moins d’un mois, que je vous raconte en quelques lignes.
Alors qu’une opportunité de partir se dessine, nous prenons des informations sur notre prochaine destination, Malte, une petite île au milieu de la Méditerranée. Il y a déjà deux points positifs : le fait qu’on y parle anglais et que Malte appartienne à la Communauté Européenne (donc pas besoin de visa pour nous). Ca allait nous faciliter l’installation.
On fait le bilan de ce qu’on possède au Canada. On n’a pas de meubles parce qu’on vit dans un appartement meublé mais on a quand même entassé pas mal de choses avec le temps. Tout ce qu’on décide de ne pas emmener est mis en vente sur Craigslist, le site internet de petites annonces locales.
Pour les affaires qu’on veut garder, on achète des cartons et du gros scotch pour les envoyer dans des colis. Argh! Après vérification, on en est à 300 € par colis. On regrette d’avoir acheté les cartons. Après avoir cherché les différentes solutions possibles, on décide de prendre les cartons avec nous en avion en les enregistrant comme bagages supplémentaires (à 50 $ le 1er bagage supplémentaire).
On commence à trier, jeter, vendre et donner mais on a peu de réponses à nos annonces. On fait le tour des concessionnaires pour vendre la voiture mais sans succès. Les affaires n’ont pas l’air très bonnes pour les vendeurs de voitures. On met aussi une annonce sur Craigslist pour la voiture mais ça ne donne rien. L’Homme finit par trouver un concessionnaire un peu plus loin de chez nous qui veut bien acheter la voiture.

Ce n’est pas si facile de vendre ses affaires sur internet
Après la vente de la voiture, on résilie l’assurance auto puis la carte de crédit. On donne notre préavis pour résilier internet. Enfin on achète les billets d’avion.
Progressivement, on dit au revoir aux personnes qu’on connait au Canada. Et quelques jours avant le départ, on commence à faire nos valises. On loue une voiture histoire de gagner du temps pour les dernières choses à régler comme la redirection du courrier, la coupure du téléphone ou la dernière lessive à la laverie. On se désinscrit également de l’assurance maladie. Ca se fait simplement et immédiatement sur internet, ce qui est énervant quand on sait qu’il nous a fallu plus de trois mois et d’interminables coups de fils en anglais pour s’y inscrire.
La veille de partir, on donne un livre à la bibliothèque et les affaires qu’on n’a pas vendues (ustensiles de cuisine, vêtements…) à l’Armée du salut. On liquide les dernières pièces de monnaie canadiennes auprès d’une caissière compréhensive en achetant le dîner.
La dernière journée est chronométrée à la minute près. On emballe nos valises et nos cartons. On libère l’appartement. On rend le modem au fournisseur d’accès internet et on ramène la voiture de location au milieu des bouchons (bouchons qui n’étaient pas prévu dans le minutage). On prend la navette jusqu’à l’aéroport. On est à l’heure mais ça n’a plus vraiment d’importance puisque notre avion a 2 h de retard.
Après plusieurs semaines à courir, on attend donc dans le vaste terminal et on fait nos adieux au Canada.

The spirit of haida gwaii, une sculpture de Bill Reid à l’aéroport de Vancouver
